
Oïjha

Puisi Kintsugi
Shaman Costumes
Seal fur and mixed medias
Akunnaaq, Groenland
Temporal deity,
How do you heal your scars?
Puisi Kintsugi is a spiritual art work about repairing ancestral wounds. Based on the Japanese art of Kintsugi – repairing broken ceramics with gold – it aims at enhancing the natural scars of a mythic animal in Greenland : the seal. Within meditation, the process was to sew precious items into the seal’s natural scars, contacting the intimate life of the animal and repeating a healing gesture as a symbolic cure in present time as well as in the past. Puisi Kintsugi is dedicated to heal the scars of living organisms until our common ancestor. It is a celebration of Life.
The result is a contemporary collection of 7 Shaman costumes. Because the Inuit people have always been living in close connexion with Nature, each sealskin comes from the traditional hunt for the benefit of Greenlandic communities. The cut of sealskins is made with the traditional Ulu, Inuit women’s knife. As a unique piece, each Shaman costume tells a unique story, all 7 pieces sharing a common dialogue made of spirituality, ancestrality and hope.


























Here she walks, she walks and the space opens wide in front of her, and the space opens wide inside of her.
Her dress turns into a membrane with jewels.
Her Essence is now visible.
Stitch after stitch, she stitches up her scars, reaching her own sacred animal. Pearl after pearl, her prayers find an echoe and her step is the one of the Shaman.
Primal love, allmighty.
Repairing, in herself and in her generations, deeper, strata after strata, weaving the unknown links, strata after strata, repairing the time, connecting, meeting generations after generations, until she reaches the animal, until the common vital strain Human-Animal. Repairing love until the principle of life. Touching the divine mechanic of the infinitely small. Stich by stich, retracing, following the gold wire.
A story about Time within a second, Time as an infinity.
I am the animal who was alive before me.
As a secret, I carry this animal in me and I don’t forget it.
Like the animal who was alive before me, I am conscious of the brevity of life. Like the animal who was alive before me, I cross through pain and I repair the membrane so as life can continue with peace.
I am in a mindful consciousness, in an organic consciousness of time and space, in its instantaneous and its infinite dimensions, all one.
Oïjha

Costumes chamanes
Fourrure de phoque / inclusions mixtes
Akunnaaq, Groenland
Déité temporelle
Que fais-tu de tes cicatrices?
Puisi Kintsugi est une œuvre de réparation des blessures ancestrales. Inspiré par l'art japonais du Kintsugi - de la réparation par l'or de céramiques cassées - elle vise à mettre en valeur les cicatrices naturelles d'un animal mythique au Groenland: le phoque. En état de méditation, le processus était de coudre des matériaux précieux dans les cicatrices naturelles du phoque, contactant ainsi la vie intime de l'animal et répétant un geste guérisseur comme soin symbolique du Présent mais aussi du Passé.
Il en résulte une collection contemporaine de 7 costumes chamanes. Parce que le peuple Inuit a toujours vécu en lien étroit avec la Nature, chacune des fourrures provient de la chasse traditionnelle indispensable aux communautés du Groenland. La découpe des peaux a été réalisée à l'aide du traditionnel Ulu, le couteau des femmes Inuit. Pièce unique, chaque costume raconte une histoire unique, les 7 pièces partageant un dialogue commun fait de spiritualité, d'ancestralité et d'espoir.
Perles après perles
J’ai cousu dans tes cicatrices
Nos noms à toutes
Tissant le lien jusqu’à toi
Amour inconditionnel
Démultiplié
Jusqu’à te retrouver
Animal premier
Ancêtre
Perles après perles
J’ai cousu dans tes cicatrices
Nos prières à toutes
Remontant la Lignée
Recueillant le pardon
L’absolution
Chacun des chants secrets
Guérison millénaire
Urgence du présent
Lumière
Perles après perles
J’ai cousu dans tes cicatrices
Notre gratitude à toutes
Portant la robe de ta peau
Sirénien
Fourrure couleur d’eau
Où la surface révèle
L’amour des profondeurs
Elle s’avance, elle s’avance et c’est tout l’espace qui s’ouvre devant elle et c’est tout l’espace qui s’ouvre à l’intérieur d’elle. Son costume est membrane, parure d’elle-même, son Essence rendue visible. Point par point, elle recoud ses blessures jusqu’à l’animal, perle après perle ses prières sont entendues et son pas est celui du Chamane.
Amour primordial, tout-puissant. Guérisseur. Réparer en elle et dans sa lignée, plus profond, strates après strates, tisser les liens inconnus, strate après strate, réparer le temps, relier, rejoindre générations après générations jusque dans l’ancestralité, jusqu’à l’animal, jusqu’à la souche première Homme-Animal. Réparer l’affectif jusqu’au principe de Vie. Toucher la mécanique céleste. Point par point, retracer, suivre le fil d’or. Du temps unique au temps écoulé. De l’instantané au déploiement temporel. Du Vivant. Conscience de l’infini qui s’ouvre entre chaque seconde. Accès aux liens primordiaux universels.
Je suis l’animal avant moi. Je le porte en secret et je ne l’oublie pas. Comme l’animal avant moi, je vis la brièveté de mon existence. Comme l’animal avant moi, je traverse la douleur et je répare pour que continue la vie. Guérison du passé, présent, futur. Indissociés. Conscience organique de l’espace-temps, dans son instantanéité et son déploiement, simultanés.
Oïjha.
